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    116 bis avenue des Champs-Elysées, Paris 8°

    Inaugurée le 5 février 1937 la salle du Normandie, dont le nom fait directement référence au célèbre paquebot français lancé deux ans plus tôt (comme en atteste d’ailleurs les longues rangées de hublot lumineux sur la partie basse des murs), impressionne par ses dimensions : 45m de long, 37m de large et 14m de haute, contenant 1836 fauteuils.

    Conçu pour être aussi Music-Hall, la salle accueil également des émissions de radio à 19h55, comme « Le music-Hall des jeunes » ou « Le gala des vedettes ». Avec son acoustique quasi parfaite, obtenue par la société française du Férodo en revêtant les murs, le balcon et le fond de la salle de tissu amiante incombustible, et sa production assuré par Pathé, le Normandie s’impose très vite comme l’une des salles les plus en vue de Paris.

    Durant l’occupation, après avoir été un temps Music-Hall, la salle est « vendue » de façon un peu forcée par Afred Greven à la société allemande SOGEC en novembre 1940. Ce qui explique sans doute que le Normandie diffusera plusieurs films allemands en première exclusivité, en particulier les 5 premiers qui suivent le retour du cinéma dans la salle en décembre 1940.

    Les films français reviennent le 15 mais 1941 avec un succès retentissant et le Normandie devient la salle de référence parisienne. Ce qui ne l’empêche pas de proposer d’autres films allemands, en particulier deux superproductions, La ville dorée et Les Aventures fantastiques du baron Munchausen, avec beaucoup de succès.

    A la libération de Paris, la SOGEC est nationalisée et rebaptisée UGC (Union Générale de la Cinématographie), avant d’être privatisée en 1971. Le Normandie est l’une des premières salles d’exclusivité à rouvrir avec le Paramount et le Gaumont Palace.

    En 1948, le ministère des finances transfère le fond de commerce du Normandie à l’état, qui le cédera à l’UGC en 1955.

    ©Chevojon

    En 1953, le Normandie est la première salle de France avec le Rex à proposer un film en Cinémascope (La Tunique). Pour l’occasion, et au vu des mesures du nouvel écran, la scène dû être totalement modifiée.

    Après deux ans de travaux, le Normandie rouvre en 1969, plus luxueuse, mais avec une capacité réduite à 1000 places. Aujourd’hui, l’UGC Normandie est un complexe de quatre salles, d’une capacité allant de 150 à 862 fauteuils. La salle principale est dotée d’un bel écran de 18 mètres par 7.

     

    Pour découvrir la carrière du Normandie d'avant-guerre, rendez-vous ICI

     

     


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