En 1913, le comique Max Linder est LA star du cinéma français, connu et reconnu dans le monde entier, comptant parmi ses admirateurs Charles Chaplin lui-même. Il achète alors une salle de 400 places, le Kosmorama, qu’il rebaptise le Ciné Max Linder en 1915. Il entreprend par la suite des travaux d’agrandissements, portant l’établissement à 750 places, qu’il inaugure en personne le 14 mars 1919.

Mais entre-temps, les affaires vont mal pour le comédien. La mode passant progressivement aux longs-métrages, le succès se fait moindre et ses premiers films sous ce format n’obtiennent pas le succès escompté. De plus, le Max Linder lui fait perdre 500 francs par jour selon ses dires. Alors que les travaux ne sont pas terminés, il cherche déjà à le revendre. Ce sera chose faite le 20 janvier 1920.

Le Max Linder devient une salle de seconde exclusivité en 1925. Elle est rachetée par Pathé en 1929, puis par le grand propriétaire de cinémas, Léon Siritzky, qui s’est bâti un véritable empire, en 1936. C’est à cette époque que le Max Linder devient une salle de première exclusivité de premier ordre, devenant au passage l’établissement de prédilection pour les sorties des films de Fernandel et qui comptent parmi les plus gros succès de la salle de la décennie.

Pendant l’occupation, la salle est accaparée par la SOGEC (future UGC), alors société allemande.

Au milieu des années trente, le Max Linder proposait des séances permanentes de 14 h à 19 h plus une séance en soirée à 20 h 45, 7 jours sur 7, à des tarifs allant de 10 à 20 Frs. 

Les données de l’Assistance Publique nous offrent une fois de plus de précieuses informations sur quelques grands succès de l’époque comme La Bandéra, Ignace ou autres films avec Fernandel.