• Box-office USA 1926 - Top 50 (et autres films) annuel avec recettes

    Le classement est basé sur les recettes enregistrées entre le 1er janvier et le 31 décembre 1926 dans les principales salles du pays que Variety publiait chaque semaine. Sont donc présents quelques films de l’année précédente, sortis généralement en fin d’année et qui continuaient leur exploitation. Aussi, en plus de la recette annuelle, est indiqué dans la colonne de droite le cumul de l’exploitation en cours. Ce total n’inclut pas les éventuelles reprises. Les studios indiqués sont ceux des distributeurs.

    1926 est une année intéressante, de par la qualité des films, mais aussi parce que Variety commence à trouver son rythme de croisière et que les données s’étoffent nettement par rapport aux années précédentes. Jugez plutôt : 4217 recettes hebdomadaires (1300 de plus qu’en 1925) de 80 salles (augmentation de 25 salles) réparties dans 23 villes répertoriant 709 films ont été compilées. Ces seules salles ont récolté plus de $55.4 millions, soit pratiquement $20 millions de plus que l’année précédente.

    Comme pour les années précédentes, tous ces chiffres sont issus de mes recherches personnelles et ont auparavant été publié sur l'excellent blog de mon ami Renaud Soyer, http://www.boxofficestory.com/, et avec sa collaboration. Je le remercie d'avoir bien voulu que je reprenne cette publication sur mon blog.

    Très bonne lecture.

    Laurent AUMAITRE

     

     

     

    TITRE

    RÉALISATEUR

    SORTIE
     USA

     RECETTE
    1926

     RECETTE CUMULÉE

    DE L'EXPLOITATION

     1

    LA GRANDE PARADE
    THE BIG PARADE

    KING VIDOR

    05.11.25

    2 754 806 $

               4 835 710 $

    THE BIG PARADE - BOX OFFICE 1926Un film MGM avec John Gilbert, Renée Adorée

     

    Lorsqu'il assiste à une parade militaire, Jim Apperson, fils d'un riche industriel au tempérament oisif et peu engagé, pense avoir enfin trouvé sa vocation. Il s'enrôle immédiatement dans l'armée et s'embarque pour la France, où la Première Guerre mondiale fait rage. Là, le courage et le dévouement cèdent rapidement la place à la désillusion et à la peur. Seule sa rencontre avec une jeune paysanne, Mélisande, illumine son quotidien. Mais Jim, appelé au combat, ne peut rester auprès d'elle. Blessé au cours des affrontements, il apprend quelque temps plus tard que le village de sa belle a été entièrement dévasté. Bouleversé, Jim entreprend de la rejoindre.

     

    Irving Thalberg souhaitait à l'origine acheter les droits de la pièce à succès « What price glory » coécrite par Maxwell Anderson et le vétéran de la Première Guerre mondiale Laurence Stallings. Mais il fut pris de vitesse par la Paramount. Aussi engagea-t-il Stallings pour écrire ce scénario original sur une idée de King Vidor.
    Malgré son coût relativement faible (382 000 $), le film n'en est pas moins spectaculaire, grâce au soutien de l'armée américaine qui fournit à la production 200 véhicules, 4000 fantassins et 100 avions.
    La MGM ressortit le film en version sonore en 1931, mais alors que « A l'Ouest rien de nouveau » était encore sur les écrans, cette reprise passa totalement inaperçue, rapportant seulement $115 000 sur tout le territoire américain.


     

    2

    BEN HUR

    FRED NIBLO
    30.12.25

              1 347 645 $

                2 133 008 $

    BEN HUR - BOX OFFICE 1926Un film MGM Avec Ramon Navarro

     

    Jérusalem, au 1er siècle. Judah Ben-Hur est condamné, ainsi que sa famille, par son ami Messala, pour avoir refusé de collaborer avec l'occupant romain. Il sera adopté par un soldat romain, Quintus Arrius. Ils se retrouveront au cirque lors d'une course de chars. Au départ de la course, Messala arrive avec un char équipé de longues pointes. La course est acharnée, Messala étant le plus menaçant. Il oblige Ben-Hur à se livrer à différents exploits pour rester debout sur son char.À la suite d'un accrochage violent entre leurs deux chars, Messala tombe, est piétiné par ses propres chevaux et les chevaux des autres chars. Ben-Hur gagne la course.Esther retrouvera la sœur et la mère de Ben-Hur qui sont, hélas, atteintes par la lèpre, maladie incurable à l'époque, mais elles seront guéries grâce à un miracle de Jésus lors de sa crucifixion.

    Le roman de Lew Wallace publié en 1880 fut tout simplement le plus gros best-seller du 19e siècle. À vrai dire, avec un demi-million d'exemplaires vendus en 10 ans, et près du double en 50 ans, ce fut le plus gros succès littéraire mondial jusqu'à la sortie d'« Autant en emporte le vent » de Margaret Mitchell. 
    Adapté à Broadway en 1899 par William W. Young, « Ben-Hur » attirait 25 000 spectateurs par semaine ! Le clou de cette pièce de trois heures trente était bien entendu la course de chars reproduite avec deux chariots tirés par de vrais chevaux sur un tapis roulant long de 50 mètres ! Les aléas d'une représentation en direct donnaient parfois la victoire de la course à Messala, l'ennemi de Ben-Hur (joué par William S. Hart, future star cinématographique des années 10). Jouée non-stop jusqu'en avril 1920, elle devint en son temps le plus gros succès théâtral de l'histoire, ayant attiré 20 millions de spectateurs et rapporté 10 millions de dollars !
    La société Harper & Brothers produisit une première version cinématographique de 15 minutes en 1907, réalisée par Sidney Olcott. Mais comme cela se faisait à cette époque, cette adaptation se fit sans l'autorisation de Wallace qui porta plainte. Ce fut une première. Le procès aboutit à la condamnation en 1911 de Harper & Brothers, et posa les bases juridiques des adaptations cinématographiques de toutes les œuvres sous copyright aux États-Unis.
    La MGM acheta donc les droits d'adaptation très cher, mais ce fut le deuxième plus gros succès du muet aux États-Unis et le plus gros succès mondial de la décennie.

     

     3

    DON JUAN

    ALAN CROSLAND

    06.08.26

     1 184 327 $

                   1 924 149 $ 

    BOX OFFICE USA 1926

     

     

    Un film WARNER BROS Avec John Barrymore, Mary Astor

     

    S'il était une chose que Don Juan de Marana apprenait de son père don Jose, c'était que les femmes lui donnaient trois choses : la vie, la désillusion et la mort. Dans les différents cas de son père, il y avait sa femme, donna Isobel, et donna Elvira qui était la dernière. Don Juan qui vivait à Rome, participait à l'université de Pise. Rome était mené par la famille Borgia : César, Lucrèce et le comte Donati. Juan conquit beaucoup de cœurs, mais le seul qu'il n'arrivait pas à conquérir le hantait.

     

     

     

      

    BOX OFFICE USA 1926

     

    Salué par la critique et acclamé par le public, « Don Juan » est considéré, à tort, comme le premier film sonore (mais pas parlant) réussi du cinéma. D.W. Griffith avait réussi cette prouesse technique en 1921 (alors qu'Edisson n'y était jamais parvenu) avec « La rue des rêves », mais malgré son succès Griffith abandonna l'idée du parlant, déclarant à ce propos : « Seulement 5 % du monde parle anglais, alors pourquoi devrais-je perdre 95 % de mon public ? »

    Inspiré du poème épique de Lord Byron écrit en 1821, le film fit de Mary Astor une vedette et reste célèbre pour deux choses : son duel à l'épée final et le record de baisers à l'écran; 191 (dont 127 pour Mary Astor et Estelle Taylor à elles seules), soit un toutes les 53 secondes. Ce film fut en son temps le plus cher jamais produit par la Warner (546 000 $), mais devint son plus gros succès.

     4

    JIM LE HARPONEUR
    THE SEA BEAST

    MILLARD WEBB

    15.01.26

          797 728 $

            797 728 $ 

     BOX OFFICE USA 1926Un film WARNER avec John Barrymore, Dolores Costello

     

    Jim Ceeley, le meilleur harponneur d'Amérique est fiancé à Esther, la fille du pasteur Wiscasset. Mais pendant une chasse à la baleine, son frère jaloux le fait tomber à la mer, la baleine lui casse la jambe. On doit l'amputer. De retour au pays, l'incompréhension s'installe entre Esther et Jim. Ce dernier s'en va sans la revoir. Quelques années plus tard, Jim, capitaine sur un bateau maudit est devenu un être terrible au visage ravagé par la douleur et la haine. Au cours d'une tempête il apprend que celui qui le jeta à la mer était son frère.

     

    Très librement adapté du Moby Dick de Melville (un prologue, un épilogue, une histoire d'amour ainsi qu'une fin heureuse furent ajoutés à l'histoire originelle), ce film fut un grand succès critique et public, qui fit de Dolores Costello une star.
    Après le succès de « Beau Brummel », la Warner, alors jeune et modeste studio, proposa un contrat à John Barrymore qui devint ainsi sa première vedette. En position de force, il imposa cette adaptation comme premier film, ainsi que sa partenaire qu'il venait de découvrir au théâtre et dont il était tombé amoureux. Leur relation dans le film, « plus vraie que nature », plut beaucoup au public de l'époque. Tout comme la performance de Barrymore dans la scène d'amputation, qui impressionna beaucoup.
    Ce dernier buvait énormément sur le tournage et avait constamment les yeux rouges sang, au point qu'un jour Jack L. Warner crut qu'il s'agissait d'un remarquable travail de maquillage. Ce à quoi le réalisateur Millar Webb rétorqua : « Ce n'est pas du maquillage, mais une gueule de bois ». Malgré tout, John et Dolores se marièrent en 1928 et eurent deux enfants.
    Le film fit l'objet d'un remake parlant en 1930.

     

    5

    LE FILS DU CHEIK
    THE SON OF THE SHEIK

    GEORGE FITZMAURICE

    03.09.26

           713 350 $

               716 850  $ 

    BOX OFFICE USA 1926Un film PARAMOUNT avec Richard Dix

     

    Yasmin fait vivre la troupe de son père en dansant au café maure de Ghabah. Elle y rencontre Ahmed, et c'est l'amour. Mais les hommes de Ghabah, attrappent le jeune homme, le torturent, et lui font croire que la jeune fille n'est qu'un appât attirant les hommes pour les voler. Ahmed s'évade, écoeuré de Yasmin, pourtant innocente.

     

    Suite à un désaccord financier, Valentino quitta la Paramount en 1925 pour rejoindre la United Artists.
    Joseph M. Schenck, alors président de celle-ci, acheta les droits du roman d'Edith Maude Hull dans le but de capitaliser sur l'énorme succès qu'avait obtenu la star dans « Le cheik » en 1921.
    Projeté en avant-première au Million Dollar de Los Angeles le 9 juillet 1926, il emballa les critiques, qui considérèrent la prestation de Valentino dans le double rôle du père et du fils, comme la meilleure de sa carrière.
    Parti en tournée promotionnelle, il du être opéré d'urgence à New York pour un ulcère perforé. Malheureusement il fit une péritonite après celle-ci et décéda le 23 août 1926, deux semaines avant la sortie du film, à l'âge de 31 ans.

    6

    VARIETE

    EWAL ANDRE DUPOND

    16.11.25

            709 613 $   

                          779 491$   

    BOX OFFICE USA 1926

     

    Un film UFA avec Emil Jannings

     

    Un couple de trapézistes se produit dans un cirque à Berlin. Bientôt un troisième acrobate leur est associé et il va ravir la partenaire et maîtresse du premier. Celui-ci abat son rival au cours d'une représentation, puis va se livrer à la police.

     

    Ce film allemand, sorti sous le titre « Variety » aux États-Unis, imposa définitivement Emil Jannings comme l'acteur étranger le plus populaire auprès des Américains.
    De par sa nationalité, le film ne put bénéficier de l'aval du MPAA nouvellement créé, et dut donc passer devant la centaine de commissions de censure locales du pays. Il fut généreusement coupé selon les censeurs, certains supprimant plus de deux bobines entières du film. C'est à New York que le film fut le moins amputé (moins d'une bobine). Sans surprise, c'est à New York qu'il connut le plus de succès, rapportant $390 313 en 13 semaines au Rialto.

    7

    LES BATELIERS DE LA VOLGA 
    VOLGA BOATMAN

    CECIL B.DE MILLE

    23.05.26

            695 175 $    

             695 175 $    

    BOX OFFICE USA 1926Un film PRODUCERS DISTRIBUTING CORPORATION avec William Boyd, Elinor Fair

     

    en Russie, sur les bords de la Volga, des haleurs tirent les bateaux : c'est un travail épuisant, qui marque les corps. Peu avant la Révolution, la princesse Vera est promise en mariage au prince Dimitri, mais elle se sent attirée par le chant de ces bateliers, et plus particulièrement par le beau Feodor. Lors de la Révolution, Feodor est le leader des paysans qui attaquent le château du père de Vera, le prince Nikita. Les insurgés humilient le prince, mais un serviteur tire un coup de feu et tue Vasili, le lieutenant de Feodor.En représailles, Feodor ordonne l'exécution soit de Vera, soit de son père. Vera s'offre courageusement au sacrifice, mais Feodor qui est tombé amoureux d'elle et admire son courage ne peut pas se résoudre à la tuer. Il simule son exécution, mais la ruse est découverte par la jalouse Mariusha. Feodor doit s'enfuir en troïka avec Vera. Ils se réfugient dans une auberge en territoire bolchévik, et se font passer pour de jeunes mariés.


    Cecil B. DeMille ne se fit pas que des amis sur le tournage de ce film inspiré d'une chanson traditionnelle russe. Après avoir viré l'actrice Julia Faye (remplacée par Jetta Goudal) pour incompatibilité d'humeur, c'est le directeur de la photographie Arthur C. Miller qui quitta le tournage après une dispute de trop avec le metteur en scène. Puis Jetta Goudal, qui avait signé pour un rôle dramatique, claqua la porte après que son rôle fut réécrit de façon comique.
    Il n'empêche que DeMille était particulièrement fier de son film puisqu'il déclara que c'était son meilleur travail à ce jour. Ce fut en tous cas son premier gros succès en tant que producteur indépendant.

     

    8

    LE SUBLIME SACRIFICE DE STELLA DALLAS

     STELLA DALLAS

    HENRY KING

    16.11.25

        681 654 $   

             759 154 $          

    BOX OFFICE USA 1926Un film GOLDWYN PICTURES CORPORATION avec Ronald Colman, Belle Bennett

     

    Après le suicide de son père, Stephen Dallas, une personnalité mondaine, quitte sa riche demeure et part vivre dans une petite ville où il se marie avec Stella, une femme de statut social beaucoup moins élevé. Le mariage est un échec, et Stephen se sépare bientôt de Stella et retourne à New York, laissant sa femme s'occuper de leur petite fille Laurel.Les années passent. Laurel devient une jeune femme, et Stella, réalisant qu'elle ne peut pas offrir ce qu'il faut à sa fille tendre et sensible, accepte enfin de divorcer de Stephen, afin qu'il puisse épouser Helen Morrison et ainsi donner un bon foyer à Laurel. Celle-ci au début refuse de quitter sa mère, mais Stella se marie avec un ivrogne et Laurel est obligée de vivre avec son père. Plus tard, Laurel se marie avec Richard Grovesnor, un jeune homme de la bonne société plein de charme et plein d'avenir, et Stella, dehors sous la pluie, regarde la cérémonie par une fenêtre de la résidence des Morrison.

     

    Le roman autobiographique de Olive Higgins Prouty sortit en 1923, fut adapté à Broadway dès l'année suivante, avant que Samuel Goldwyn en achète les droits. Le célèbre producteur indépendant produira un remake parlant en 1937 avec Barbara Stanwyck, avec autant de succès. Son fils, Samuel Goldwyn Jr. produira une troisième version en 1990 avec Bette Midler.
    À noter la présence au casting, de Douglas Fairbanks Jr.

     

    9

    LE PIRATE NOIR
    THE BLACK PIRATE

    ALBERT PARKER

    08.03.26

           617 347 $  

                   677 647 $  

    BOX OFFICE USA 1926Un film UNITED ARTIST avec Douglas Fairbanks

     

    Un galion Espagnol est capturé par des pirates. Michel et son père parviennent à fuir avant l'explosion du navire et se réfugient sur une île déserte. Tandis que son père meurt dans ses bras, Michel jure de le venger. Par ruse, il se joint aux pirates, gagne leur confiance et ne tarde pas à devenir leur chef sous le nom de "Pirate Noir", en s'emparant à lui seul d'un navire richement chargé de marchandises. Parmi les passagers du navire, Michel découvre une princesse, en tombe amoureux et, déjouant la surveillance méfiante de certains de ses hommes, la sauve du déshonneur et de la mort. Mais la méfiance l'emporte ensuite parmi l'équipage et Michel est alors précipité par-dessus bord. Il parvient à gagner la côte, réunit ses troupes et retourne au combat. Une fois les pirates capturés, il révèle sa véritable identité: il est un Duc Espagnol...

     

     

     

     

    BOX OFFICE USA 1926« Le pirate noir » est le film pour lequel Douglas Fairbanks s'est le plus investi. Il eut l'idée de ce film en 1920 lorsqu'il entendit parler du fameux « Livre des pirates » de Howard Pyle. Il tenait absolument à retranscrire des éléments réalistes de cette étude du monde des pirates.
    Doté d'un budget faramineux de 1 300 000 $, le film fut entièrement tourné en technicolor deux tons. C'était le troisième film de l'histoire à l'être. Or à l'époque, cette technique nouvelle (deux bandes de films colorés collées l'une sur l'autre) posait problème aux projectionnistes peu expérimentés, et en cas de mauvaise manipulation lors de la projection, la bande se rayait ou se déformait. Pour cette raison et les coûts élevés de l'impression de ces bandes, le film fut également produit en noir et blanc. C'est cette dernière version qui est disponible aujourd'hui.
    Ce film est considéré comme l'un des meilleurs de l'acteur (qui inspira fortement Errol Flynn pour son « Capitaine Blood »), contenant une des plus fameuses cascades de film de cape et d'épée, reprises maintes fois par la suite ; celle où l'acteur se laisse glisser le long d'une voile de bateau à l'aide de son épée.

     

     

    10

    BEAU GESTE

    HERBERT BRENON

    25.08.26

       594 715

                     1 708 926 $

    BOX OFFICE USA 1926 Un film PARAMOUNT avec Ronald Colman

     

    Beau Geste et ses frères John et Digby sont élevés par leur tutrice, Lady Brandon. Pour donner à ses pupilles la meilleure éducation, celle-ci vend, à l'insu de son époux, " l'Eau bleue ", un saphir qu'elle remplace par une imitation. Soucieux d'éviter à sa bienfaitrice la colère de Lord Brandon, Beau vole la fausse pierre, et s'engage dans la Légion où ses frères le suivent bientôt. Beau, John et Digby commettent l'imprudence de parler du saphir devant Rasinoff, une crapule qui s'empresse d'informer un sergent brutal, Markoff. Ce dernier envoie Digby à Fort Tokotu et Beau et John à Fort Zinderneuf dont il prend le commandement. Le fort est attaqué par des rebelles et, à la faveur des combats, Markoff tente de s'emparer de " l'Eau bleue".

     

    Cette adaptation du célèbre roman de Percival Christopher Wren (1924) connut un immense succès critique et public et reste une référence du film d'aventure sur la Légion étrangère. Il eut deux suites, « Beau sabreur » et « Beau ideal », qui étaient également des suites du roman, toutes deux écrites par Wren. La Paramount produira, avec beaucoup de succès, un remake parlant de son film en 1939 avec Gary Cooper, et réalisé par William A. Wellman. La Universal adaptera le roman à son tour en 1966.

     

     11

    POUR L' AMOUR DU CIEL
    FOR HEAVEN's  SAKE

    SAM TAYLOR

    01.04.26

    577 010 $

               577 310 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20

     

    Un film PARAMOUNT avec Harold Llyod

     

    Harold Manners est un playboy millionnaire qui tombe éperdument amoureux d'une fille, Hope, sans le sou mais d'une grande moralité qui travaille pour une association caritative religieuse. Pour lui plaire, Harold va devoir agir comme s'il était un mauvais garçon dans le but d'être pris en charge par l'association.

     

    Premier film d'Harold Lloyd à être distribué par la Paramount, il reste l'un de ses plus gros succès au niveau national. Toutefois Lloyd fut déçu, car il dut supprimer plusieurs gags au montage. Il intégrera certaines de ces scènes dans son film de 1928, « En vitesse ».


     

    12

    MARE NOSTRUM

    REX INGRAM
    15.02.26

             561 979 $

              620 079 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film MGM Avec Antonio Moreno, Alice Terry

     

    A Barcelone, un vieux marin au long-cours instruit son neveu Ulysse qui rêve devant le tableau d'Amphitrite qui trône dans le salon. Le petit garçon est fasciné par les histoires de son oncle qui aime tant la mer et en particulier la Méditerranée. Devenu adulte, marié et père d'un petit Esteban, Ulysse est capitaine de son propre cargo, le "MARE NOSTRUM". Les affaires ne vont pas très fort et un jour il reçoit une lettre de sa femme qui lui adjure de revenir à terre.


    Cette adaptation d'un roman de Vicente Blasco Ibáñez est le premier film de Rex Ingram et de sa femme Alice Terry produit par leur studio de Nice. C'est également le premier film sur lequel Michael Powell travailla comme assistant du réalisateur. Durant le tournage de ce film, le couple adopta un enfant arabe, Kada-Abd-el-Kader, qu'ils renieront des années plus tard.
    Considéré comme l'un des premiers films d'espionnage, il fut l'un des préférés d'Alice Terry et de Rex Ingram. Pourtant, malgré un accueil public enthousiaste, et alors que les critiques anglaises et françaises furent élogieuses, le film fut mal perçu par les critiques américaines, Variety écrivant même que ce film « est indiscutablement ennuyeux ».
    Le film fera l'objet d'un remake espagnol en 1948.

     

     13

    WE'RE IN THE NAVY NOW

    A.EDWARD SUTHERLAND

    06.11.26

     547 814 $

                   725 214 $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film PARAMOUNT Avec Wallace Beery

    Wallace Beery joue le boxeur Knockout Hannigan, tandis que Hatton est son manager Stinkey Smith. K.O lors d'un combat Hannigan se réveille pour découvrir que Stinkey a disparu avec la caisse. Le boxeur poursuit le manager dans un bureau de recrutement de la marine, où personne ne s'étonne que les deux hommes se battent pour régler leur différend. Les deux héros vont passer leur temps à se battre ce qui ne les empêchera pas d'être promus et décorés par inadvertance.

     

    En 1904, âgé de 19 ans, Wallace Beery quitte Kansas City pour rejoindre son frère, l'acteur Noah Beery, à New York pour faire du théâtre. C'est à Chicago, en 1913 qu'il se lance dans le cinéma. C'est sur le tournage de « Sweedie Goes to College » en 1915 qu'il rencontre Gloria Swanson (alors âgée de 16 ans), qu'il épousera l'année suivante. Le mariage démarre mal : Swanson, dans son autobiographie, accuse Beery, alors ivre, de l'avoir violée durant leur nuit de noces. Ils divorceront trois ans plus tard. Toutefois, l'influence de Swanson lui permet de figurer dans de nombreux grands films et il enchaîne de nombreux petits rôles face aux grandes stars de l'époque. À partir de 1922, ses rôles sont plus importants et il commence à se faire remarquer du public ; avec ce film, il devient une vedette de premier plan. Acteur talentueux, mais misanthrope, bourru, au caractère difficile, il sera pourtant une star majeure de la MGM dès l'avènement du parlant.
    Devant le succès du film, une suite sera produite l'année suivante.

     14

    ALOMA
    ALOMA OF THE SOUTH SEAS

    MAURICE TOURNEUR

    16.05.26

          515 521 $

           515 521 $ 

     BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film PARAMOUNT avec Gilda Gray, Warner Baxter

     

    Aloma, une jolie danseuse, vit sur Paradise Island surveillée jalousement par son amant, Nuitane. Lorsque Red Malloy, un commerçant malhonnête lui cherche des ennuis, Bob Holden, un américain présent sur l'île pour oublier une histoire d'amour malheureuse, la défend et gagne sa confiance. Mais Sylvia, l'ancien amour de Bob, arrive sur l'île avec son mari, Van Templeton.

     

    Tournée en partie à Porto Rico et aux Bermudes (mais la célèbre scène du naufrage du canoë fut tournée en studio), cette adaptation de la pièce de John B. Hymer et LeRoy Clemens est l'avant-dernier film américain de Maurice Tourneur et son plus gros succès. Il est même considéré comme étant le plus gros succès de l'année au niveau national. Il fut en tous cas l'un des plus gros succès de la décennie, la scène de la danse exotique exécutée par Gilda Gray ayant fait tourner la tête de bien des hommes à l'époque.
    Le film fera l'objet d'un remake parlant en 1941 avec Dorothy Lamour dans le rôle-titre.

     

    15

    THE BETTER OLE

    CHARLE REISNER

    07.10.26

           504 694 $

               1 246 106  $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20

     

    Un film WARNER BROS avec Syd Chaplin

     

    Old Bill (Syd Chaplin)  soldat Britannique durant la première guerre en France est affecté dans un village français. Il découvre que le commandant est un traître de mèche avec l'aubergiste local. Les deux tentent de l'empoisonner mais échouent et Old Bill possède une photo preuve de la trahison du commandant.

     

    Cette seconde adaptation d'une célèbre pièce anglaise (811 représentations à Londres et 353 à New York), elle-même inspirée d'une bande dessinée, est le plus gros succès de Syd Chaplin, petit frère de Charlie, et le deuxième film entièrement sonorisé.
    Fondée en 1922, par les quatre frères Warner, la Warner Bros connait des débuts forts difficiles. Pour tout dire, très endetté, le studio est au bord de la faillite seulement trois ans après sa fondation. Pourtant Sam Warner, convaincu que l'avenir du cinéma est parlant, obtient un prêt en avril 1925 pour acheter une petite société en difficulté, Vitagraph qui a mis au point un procédé de synchronisation du son et de l'image. Sa ténacité se révèle payante puisqu'en seulement deux mois, la Warner produit deux films millionnaires, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant.

    16

    LA BOHEME

    KING VIDOR

    24.02.26

            465 062 $   

                        466 862 $   

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film MGM avec Lillian Gish, John Gilbert, Renée Adorée

    Pendant l’hiver 1830, dans le Quartier Latin à Paris, de jeunes artistes dont le jeune dramaturge Rodolphe et son ami et colocataire, le peintre Marcel parviennent difficilement à régler leur loyer. La jeune couturière Mimi, leur voisine, connait les mêmes difficultés financières et doit engager ses biens chez un prêteur sur gages, mais la somme récoltée est insuffisante. Elle fait la connaissance d'un riche aristocrate, le vicomte Paul, dont elle repousse les avances ; elle peut régler son loyer et n'est pas expulsée.Au cours d'une promenade à la campagne, Mimi avoue à Rodolphe qu’elle l'aime. Inspiré, Rodolphe compose une pièce et, pour lui permettre d'écrire tranquillement son œuvre, Mimi lui cache que l'éditeur qui publie parfois un de ses articles l'a renvoyé ; elle travaille secrètement la nuit et sa santé se détériore. Le vicomte Paul qui espère toujours la séduire, lui propose de montrer la pièce de Rodolphe à un directeur de théâtre, mais elle devra l'accompagner au théâtre. En les apercevant ensemble, Rodolphe devient furieux et refuse d'écouter les explications de Mimi. Pendant qu’elle accompagne au théâtre le vicomte et qu'elle repousse à nouveau ses avances, Rodolphe stupéfait apprend qu'il a été licencié par son éditeur depuis plusieurs semaines. Mimi et Rodolphe s’expliquent, elle reconnait avoir travaillé pour lui mais il se méprend sur sa relation avec le vicomte et se met en colère, ce qu'il regrette lorsqu'il s'aperçoit qu'elle est très malade. Elle quitte son logement pendant qu'il est à la recherche d'un médecin. Il la recherche en vain, sa pièce devient un succès. Apprenant que sa fin est proche, Mimi rassemble ses dernières forces pour retourner dans son ancien logement et revoit Rodolphe juste avant de mourir...

    C'est lors d'un séjour en Europe que Lillian Gish souhaita se rapprocher de son public européen. Elle choisit pour cela d'adapter le célèbre opéra de Giacomo Puccini, car l'histoire se déroule à Paris. Et c'est après avoir vu « La grande parade » qu'elle décida que le couple Gilbert-Adorée tiendrait les seconds rôles du film. John Gilbert se trouva être très attiré par Lillian Gish, au point de volontairement saboter les scènes d'amour afin de pouvoir continuer à l'embrasser.
    20 ans avant l'Actor's Studio, pour la scène de la mort de son personnage, Lillian Gish apprit à respirer sans mouvement visible de la cage thoracique, visita des hôpitaux pour constater les différentes étapes de la tuberculose et passa trois jours sans boire ni manger avant le tournage de la scène. Elle arriva sur le plateau dans un tel état que King Vidor crut qu'il allait filmer la mort de sa star.

    17

    LA TENTATRICE 
    THE TEMPTRESS

    FRED NIBLO

    10.10.26

           420 223 $    

            469 673 $    

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film MGM avec Greta Garbo, Antonio Moreno

    L'ingénieur Manuel fait la connaissance de la fabuleuse Elena à un bal masqué à Paris. Ils tombent amoureux. Manuel apprend rapidement qu'Elena est mariée, à un marquis, et qu'elle a même amené un de ses amants à la faillite et au suicide. Entre son amour, sa déception, pour cette femme et sa carrière, Manuel choisit cette dernière et un immense chantier. Manuel part en Argentine construire un barrage. Quelque temps plus tard, le marquis et sa femme élisent domicile en Argentine, fuyant un scandale en Europe. Manuel et Elena sont de nouveau confrontés l'un à l'autre ainsi qu'à leur attirance réciproque. Tous les hommes présents sont séduits par cette divine femme. Un bandit et perturbateur du chantier, Manos, insulte Elena et un duel au fouet prend place entre celui-là et Manuel qui vient défendre l'honneur d'Elena. Manuel gagne en ridiculisant Manos. Elena et Manuel se rapprochent l'un de l'autre lorsque celle-ci le soigne après le combat.

    Deuxième film américain de la nouvelle vedette suédoise Greta Garbo, cette adaptation d'un roman de Vicente Blasco Ibáñez l'imposa comme la nouvelle star incontournable du mélodrame de la MGM.
    À l'origine, c'est Mauritz Stiller qui devait réaliser le film. Pionnier du cinéma suédois à la carrière jalonnée de succès, il avait découvert Greta Garbo, lui avait appris le métier, l'avait rendu célèbre avec « La légende de Gosta Berling » qui fit le tour du monde, et l'avait emmenée à Hollywood où elle signa son contrat avec la MGM (chez qui elle restera toute sa carrière). Mais, parlant mal l'anglais, il fut remplacé par Fred Niblo au bout de 10 jours, ce qu'il prit très mal. Il fut donc viré de la MGM (ce que Greta vécut difficilement) et immédiatement engagé par la Paramount où il devint le réalisateur attitré de Pola Negri. Après quatre succès il repartit en Suède où il décéda d'une pleurésie en 1927 à l'âge de 45 ans.
    Malgré cette ambiance, Niblo réussit un splendide mélodrame, salué par la critique et enthousiasmant le public. Toutefois après avoir vu le film Louis B. Mayer trouva la fin trop déprimante et imposa une happy end. Les propriétaires de salles avaient malgré tout le choix de diffuser la version qu'ils souhaitaient en fonction de ce qu'ils jugeaient le plus adapté à leur public. 

    18

    LA ROUTE DE MANDALAY
    THE ROAD TO MANDALAY

    TED BROWNING

    28.06.26

        416 172  

             416 172 $          

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film MGM avec Lon Chaney

     

    Tenancier d'un bouge de Singapour, Joe, borgne et le visage couvert de cicatrices, est un ancien capitaine dont la femme est morte en mer en donnant naissance à leur fille, Rosemarie. Joe se livre maintenant à de louches trafics avec ses deux complices, Charlie Wing, un Chinois fourbe, et Edward Herrington dit "L'amiral", un ancien officier anglais ivrogne et renégat. Rosemarie, qui vient d'atteindre sa majorité, tient un magasin de passementerie et d'antiquités à Mandalay où elle a été élevée par le père James, grâce à l'argent que lui fournissait régulièrement Joe, à l'insu de sa fille. Mais celle-ci n'a qu'horreur et répulsion pour Joe, qui vient de temps à autre lui rendre visite et dont elle ignore qu'il est son père. Lorsque Joe apprend qu'elle est tombée amoureuse de "L'amiral" et qu'elle compte l'épouser, il décide d'intervenir. Il tente vainement de persuader le père James, qui n'est autre que son frère, de refuser de les unir, puis, en désespoir de cause, fait kidnapper "L'amiral" par ses hommes.

     

    Comme à son habitude, Lon Chaney composa lui-même son maquillage. Il utilisa l'une des premières lentilles blanches sclérales à usage théâtral pour simuler la cécité d'un œil. Il eut également l'idée d'utiliser du collodion non flexible, produit utilisé alors en photographie, pour faire sa cicatrice sur le visage. Le collodion est aujourd'hui un produit phare d'Halloween pour simuler des cicatrices ou des brûlures.
    Il ne subsiste du film qu'une version française de 33 minutes à Paris.

     

    19

    KIKI

    CLARENCE BROWN

    04.04.26

           414 115 $  

                   414 115 $  

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film FIRST NATIONAL avec Norma Talmadge, Ronald Colman

     

    Kiki (Norma Talmadge) gagne sa vie en vendant des journaux dans les rues de Paris. Lorsqu'elle apprend qu'une choriste a été renvoyée de la revue Folies Barbes dirigée par Victor Renal (Ronald Colman), elle entreprend de réaliser son rêve et de postuler pour le poste. Pauvre, elle dépense son loyer pour acheter des vêtements appropriés. Elle est expulsée la première fois, car elle n'a pas été envoyée par l'Agence, mais parvient à se faufiler à l'intérieur. Par un concours de circonstances heureux elle est embauchée comme chanteuse. Ses débuts, cependant, sont un un désastre.

     

    Cette comédie romantique basée sur un roman de André Picard (1920), déjà adaptée à Broadway en 1921, est l'un des rares films de Norma Talmadge à ne pas être un drame. Mais si le film fut un succès critique, le public se montra lui, moins enthousiaste qu'à son habitude, préférant la star dans le registre dramatique, contrairement à sa sœur Constance, cantonnée dans la comédie.
    Le film fit l'objet d'un remake parlant en 1931 avec Mary Pickford.

     
     

    20

    THE COHENS AND KELLYS

    HARRY A.POLLARD

    28.02.26

       349 945

                     349 945 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20

     

     

    Un film PARAMOUNT avec Charles Murray, Jason Robards Sr.

     

    Jacob Cohen, qui possède un magasin de marchandises sèches et Patrick Kelly un flic irlandais, sont constamment en désaccord se querellant sur tout et n'importe quoi. Le fils de Kelly et la fille de Cohen, Nannie, tombent amoureux malgré les querelles de leurs parents.

     

    Ce film de série B qui suit les aventures de deux familles, une juive et l'autre irlandaise, est le premier d'une série de sept films produits jusqu'en 1933. Jason Robards Sr qui jouait le rôle du petit Tim Kelly, n'est autre que le père de Jason Robards (Cheyenne dans « Il était une fois dans l'ouest »).
    Ce film reste également connu pour une raison juridique. En effet, les personnages du film étaient directement inspirés de la célèbre pièce « Abie's Irish Rose ». Suite à un procès intenté par l'auteur, le juge Learned Hand décréta que le copyright ne concernait que l'œuvre, et non les caractéristiques des personnages, faisant ainsi une jurisprudence toujours en vigueur.

     

     21

    LA VEUVE JOYEUSE
    THE MERRY WIDOW

    ERICH VON STROHEIM

    26.08.25

    348 438 $

               879 399 $

    ZZZZUn film MGM avec Mae Murray, John Gilbert

    Un dimanche matin comme les autres dans le petit royaume balkanique de Montebianco. A Castellano, la capitale, le roi Nikita 1er, son épouse la reine Milena et le baron Sadoja, vieillard à demi paralysé dont la fortune finance les besoins du royaume, sortent de la messe. Dans un petit village, ce même dimanche, l'armée prend ses quartiers après les traditionnelles manoeuvres, à sa tête le bouillant prince héritier Mirko et son cousin, le prince Danilo. Les deux officiers tombent amoureux de Sally O'Hara, la vedette de la tournée américaine " Manhattan Follies " en représentation au village. C'est Danilo qui l'emporte dans le coeur de Sally, mais le roi lui rappelle qu'un prince ne saurait épouser une danseuse. Dépitée par ce qu'elle prend pour un abandon, Sally accepte alors de devenir la femme de Sadoja, qui meurt la nuit de ses noces. La veuve part en Europe avec la fortune du défunt et y mène une grande vie. Nikita confie à Mirko la mission de récupérer les millions de la jeune veuve.

    New-Yorkaise d'origine française, surnommée « la fille aux lèvres piquées par une abeille », Mae Murray monte sur les planches de Broadway en 1906, à l'âge de 21 ans, aux côtés du danseur Vernon Castle. Elle rejoint la Chorus Line des Ziegfeld Folies en 1908 où elle deviendra tête d'affiche en 1915. Véritable star des night-clubs d'Amérique et d'Europe, elle aura comme partenaires Rudolph Valentino, John Gilbert ou encore Clifton Webb. Elle se lance dans le cinéma en 1916 et devient avant la fin de la décennie une star majeure de la Universal, où elle retrouve Valentino dans « The Delicious Little Devil » et « Big Little Person » en 1919. Au début des années 20, associée au réalisateur John M. Stahl, elle fonde sa propre société de production puis, alors au sommet de sa popularité, elle rejoint la MGM. Après sept années de mariage, elle divorce du réalisateur Rober Z. Leonard, alors qu'elle connait son plus gros succès « La veuve joyeuse ». 1925 marque ainsi l'apogée et le début du déclin de sa carrière.


     

    22

    BARDELYS LE MAGNIFIQUE
    BARDELYS THE MAGNIFICENT

    KING VIDOR
    30.09.26

             327 817 $

              490 467 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20

     

    Un film MGM Avec John Gilbert, Eleanor Boardman

     

    Afin que la fortune de Roxalanne de Lavedan ne quitte pas le royaume de France, Louis XIII ordonne au noble Chatellerault d'épouser la belle. Mais le coeur de la jeune femme reste imprenable. Bardelys, un courtisan, parie alors qu'il sera, lui, capable de la séduire. Il prend l'identité de Lespéron, un mourant, dont il a croisé la route par hasard. bardelys ignore que Lespéron était un traître. C'est désormais lui qu'on accuse.


    Lorsque la MGM voulut adapter un nouveau roman de Rafael Sabatini, celui-ci refusa de leur céder les droits et préféra leur louer pour une durée de dix ans. Mais en 1936, le studio n'y voyait aucun intérêt financier et ne les renouvela pas. Aussi, conformément aux termes du contrat, la MGM dut détruire tous les négatifs du film. Il fut donc considéré comme perdu jusqu'en 2006 où l'on retrouva en France une copie oubliée, mais à laquelle il manquait trois bobines.

     

     23

    LES MOINEAUX
    SPARROWS

    WILLIAM BEAUDINE

    14.05.26

    322 650 $

                   324 050 $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film UNITED ARTIST Avec Mary Pickford

     

    Dans un enclos solidement charpenté, entouré d'une vaste région marécageuse, l'infâme Grimes, sa craintive épouse et leur désagréable fiston Ambrose, exploitent une dizaine d'enfants kidnappés qui doivent s'occuper des tâches les plus ingrates. Heureusement, il y a Molly, une débrouillarde adolescente, elle aussi prisonnière, qui a pris les gamins sous sa protection. Malgré moult tentatives d'alerter l'extérieur, en envoyant des messages de secours à l'aide d'un cerf-volant, leur triste sort paraît cruellement immuable, le petit "Bredouille" est même vendu à un livreur de vin. Lorsque la petite Doris Wayne, fille d'un riche entrepreneur de la contrée, est enlevée et emmenée dans le misérable fortin, la police se mobilise. Inquiet, Grimes ne voit qu'une solution, noyer l'enfant et faire disparaître toutes traces de sa présence. En apprenant insidieusement cette radicale détermination, Molly s'enfuit avec les mômes à travers les marais où pullulent, les sables mouvants, les trous d'eau et les crocodiles.

     

     À l'âge de 34 ans, Mary Pickford joue (enfin) son dernier rôle d'enfant. Mêlant humour, suspense et moment de grande émotion, il fut un succès critique à l'époque, et est aujourd'hui considéré comme son chef-d'œuvre pour sa prestation d'actrice, la mise en scène, la photo et les décors gothiques (le marécage). Pourtant, le tournage ne fut pas de tout repos en raison des très nombreux accrochages entre le réalisateur et la star. Au point que William Beaudine en développa une névralgie faciale qui l'empêcha de finir le film, remplacé par son assistant (Tom McNamara, non crédité au générique).

     24

    LE DERNIER ROUND 
    BATTLING BUTLER

    BUSTER KEATON

    19.09.26

          322 071 $

          322 071 $ 

     BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film MGM avec Buster Keaton

    Fils de bonne famille, le jeune Butler est envoyé camper en montagne par son père, qui pense ainsi l'endurcir. Mais les conditions de campement, très luxueuses, ne s'y prêtent guère. Butler tombe amoureux d'une jeune montagnarde, dont la famille n'apprécie guère l'allure frêle et oisive du jeune homme. Son majordome ayant découvert à la lecture d'un article de journal que Butler avait pour homonyme un célèbre boxeur, il propose à son maître de se faire passer pour le champion, afin de se faire accepter par les rustiques montagnards. L'astuce fonctionne et il peut ainsi l'épouser. Pris au piège, il doit sous peine d'être confondu, se rendre sur les lieux du prochain championnat et faire mine de s’entraîner. Après un quiproquo avec son homonyme, le champion de boxe, il est contraint d'aller jusqu'au bout et d'affronter un redoutable adversaire sur le ring. Jouant le tout pour le tout, il décide de se prêter au jeu. Heureusement pour lui, Butler le vrai champion entrera sur le ring au dernier moment. Un dernier règlement de comptes avec ce dernier lui permettra de montrer que son entraînement n'aura pas été vain ! Il peut ainsi sortir la tête haute de cette aventure, retrouvant ainsi tout crédit auprès de sa jeune épouse.

    Dernier film de Buster Keaton pour la MGM, cette adaptation d'une pièce de Walter L. Rosemont et Ballard MacDonald, jouée 313 fois à Broadway entre 1923 et 1924, est considérée comme un film mineur de l'auteur. Il fut pourtant l'un de ses plus gros succès, alors que « Le mécano de la Général », sorti la même année et considéré comme l'un de ses meilleurs films, fut mal accueilli du public, comme nous le verrons plus tard.
    Il reste que le film contient une mémorable scène de boxe, étonnamment réaliste pour une scène comique, dont Martin Scorsese s'est inspiré pour tourner celles de « Raging Bull ». Selon lui Keaton, était « la seule personne qui avait une attitude juste dans les films de boxe », si on en croit le livre de Kevin J. Hayes.

     

    25

    POUR UNE FEMME
    THE ACE OF CADS

    LUTHER REED

    11.10.26

           321 850 $

              321 850  $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20

     

     

    Un film PARAMOUNT avec Adolphe Menjou, Alice Joyce

     

     

    Basil de Gramercy trompe son ami Maturin dans une situation qui fait que Eleanour, la femme qu'ils aiment tous les deux  brise ses fiançailles avec Maturin.   Quelques années plus tard, il est attiré par Joan, fille d'Eleanour et de Basil, et à travers elle gagne Eleanour.  

     

      

    26

    QUAND LA FEMME EST ROI
    BEVERLY OF GRAUSTARK

    SIDNEY FRANKLIN

    19.04.26

            315 862 $   

                        315 862 $   

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20

     

    Un film MGM avec Marion Davies, Antonio Moreno

     

    Beverly Calhoun, emprunte l'identité du Prince De Graustark, pour réclamer son droit d'aînesse, alors qu'il se remet d'une blessure de ski. Dans le même temps, elle tombe amoureuse de son garde du corps.

     

    Cette deuxième adaptation du roman de George Barr McCutcheon, après celle de 1914, est le premier film du réalisateur pour la MGM, le premier remake de Marion Davies et son second film dont la fin fut tournée en Technicolor.

    27

    KID BOOTS

    FRANK TUTTLE

    04.10.26

           314 332 $    

            338 332 $    

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film PARAMOUNT avec Eddie Cantor, Clara Bow

     

    Marié contre son gré, Tom Sterling hérite de trois millions de dollars qu'il ne voudrait pas partager avec sa femme et cherche a divorcer avec l'aide de son ami Kid Boots.



    Cette adaptation d'un succès de Broadway est le premier film de la vedette de Ziegfeld, Eddie Cantor (qui était également la vedette de la pièce). Peu connu chez nous, il n'en fut pas moins une immense star aux États-Unis. Vedette de la scène, de la chanson, du cinéma, de la radio et de la TV, il fut l'un des Américains les plus populaires quarante ans durant.
    Mais c'est surtout Clara Bow qui crève l'écran. Symbolisant à elle seule les années folles, archétype du sex-symbol de cette période, véritable étoile filante du cinéma, la « It girl » comme on la surnommait, va marquer cette fin de décennie, par son tempérament, ses frasques et sa popularité auprès de la gent masculine (plus que par ses talents d'actrice). Au sommet de sa gloire, recevant 45 000 lettres de fans par mois, elle était la star la plus rentable d'Hollywood, sa présence dans un film garantissant un retour d'investissement du simple au double minimum. Elle fut élue reine du box-office en 1928 et 1929, et numéro 2 en 1927 et 1930. C'est elle qui inspira le personnage de Betty Boop. Nous aurons l'occasion de reparler d'elle.

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    LES 4 CAVALIERS DE L'APOCALYPSE
    THE FOUR HORSEMEN OF APOCALYPSE

    REX INGRAM

    02.10.26

        303 745  

             303 745 $          

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20Un film METRO avec Rudolph Valentino, Alice Terry et Wallace Beery

     

    Julio Madariaga, riche propriétaire argentin a deux filles, Louisa, l'aînée, mariée au Français Marcelo Desnoyers, et Elena, la cadette, mariée à l'Allemand Karl von Hartrott, que le père n'apprécie guère. Après sept années sans enfants, Marcelo et sa femme ont un fils, Julio, qui va devenir le préféré de Madariaga. Avec lui, il va souvent dans les bars de la banlieue de Buenos Aires appelée Boca. C'est dans un de ces bars que se déroule la fameuse scène du Tango (qui permettra à Rudolph Valentino d'acquérir une certaine notoriété). À la mort de Madariaga, les deux familles décident de retourner en Europe, l'une en France et l'autre en Allemagne. À Paris, Julio a une liaison avec Marguerite Laurier, la femme d'un des amis de son père. Ce dernier devient collectionneur de meubles anciens et achète un château près de la Marne pour les entreposer. Julio est prévenu par le mystique Tchernoff que les prophéties relatives à l'Apocalypse - Les quatre Cavaliers : la Peste, la Guerre, la Famine, la Mort - sont sur le point de se réaliser. La guerre est déclarée. Laurier, découvrant l'adultère de sa femme, s'engage dans l'armée. Marguerite, prise de remords, s'engage comme infirmière. Les hordes allemandes avancent vers la Marne et le vieux Desnoyers se trouve en face de son neveu von Hartrott lors de l'occupation de son château. Julio, lui aussi soldat, rencontre à Lourdes Marguerite, qui est l'infirmière de son mari aveugle. Julio part au front où il est tué dans un trou d'obus, face à son cousin allemand. 

     

    Afin de capitaliser sur le décès très médiatique de Rudolph Valentino, la MGM ressortit le plus gros succès du défunt acteur. Au-delà de toutes considérations morales, ce fut une très bonne opération commerciale, puisqu'il s'agit du plus gros succès de la décennie pour une reprise.

     

    29

    LES DIEUX DE BRONZE
    TIN GODS

    ALLAN DWAN

    13.09.26

           301 000 $  

                  301 000 $  

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20

     

    Un film PARAMOUNT avec Thomas Meighan, Renee Adoree, William Powell

     

    Un ingénieur est malheureux avec sa femme une ambitieuse politicienne. Quand leur fils meurt à cause de la négligence de sa femme, il la quitte pour se rendre en Afrique du Sud construire un pont. Mais il déprime et sombre dans l'alcoolisme. Il perd son job et rencontre dans un cabaret une jeune danseuse qui va le remettre d'aplomb.

     

    Adaptation d'une pièce de William Anthony McGuire.

     
     

    30

    IRENE

    ALFRED E.GREEN

    21.02.26

      296 520

                     296 520 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 11 A 20 Un film FIRST NATIONAL avec Colleen Moore

     

    Irène une jeune irlandaise déterminée de Philadelphie clashe avec sa famille et se rend à New York pour devenir styliste. Elle rencontre un jeune homme de bonne famille ce qui ne plait pas du tout à la mère de ce dernier qui fera tout pour la discréditer.

     

    La comédie musicale de Broadway, sortie en 1919, fut un gros succès avec 675 représentations. Elle fut d'ailleurs reprise en 1973, avec Debbie Reynolds (encore un succès : 594 représentations). Le film aussi sera un succès, mais avec son imposant coût d'un million et demi de dollars (dont cent mille pour la seule scène du défilé de mode tourné en Technicolor), le film fut largement déficitaire. Il connut toutefois un remake en 1940 avec la star britannique Anna Neagle et Ray Milland.

     

     

     31

    BEHIND THE FRONT 

    A.EDWARD SUTHERLAND

    22.02.26

    295 101 $

             295 101 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40 

     

    Un film PARAMOUNT avec Wallace Beery, Raymond Hatton

     

    Un policier et un voleur, suite à une poursuite, rencontrent une jeune femme et s'engage dans l'armée américaine qui part se battre en Europe lors de la première guerre mondiale. Ils sont envoyés sur le front dans les derniers instants de la guerre, juste avant l'armistice.

     

    C'est suite au succès de ce film de comique troupier que la Paramount décida de produire « We're in the Navy now » dont le succès consacra Wallace Beery, avec le même réalisateur et également Raymond Hatton dans le rôle du comparse. Le trio fera en tout quatre films semblables.


     

    32

     MAN TRAP

    VICTOR FLEMING
    24.07.26

             286 497 $

              286 497 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40

     

    Un film PARAMOUNT Avec Clara Bow

     

    Pour fuir les femmes, un avocat se rend avec un ami dans la foret canadienne et rencontre bientot la femme d'un bucheron.

     

     

    Ce premier succès de Clara Bow est adapté d'un roman noir de Sinclair Lewis qui n'aima pas le film. Sans doute parce que Victor Fleming en fit une comédie.
    Il s'agit également du premier succès d'importance pour le légendaire réalisateur d'« Autant en emporte le vent ». L'entente entre lui et sa star fut très bonne puisqu'ils eurent une liaison qui dura au-delà du tournage, alors que Clara était fiancée à l'acteur mexicain Gilbert Roland.
    Henry Hathaway, autre célèbre metteur en scène faisait ses débuts comme assistant-réalisateur sur ce tournage.

     

     33

    LE TORRENT
    TORRENT

    MONTA BELL

    21.02.26

    285 691 $

                  285 691 $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40Un film MGM Avec Greta Garbo, Ricardo Cortez

     

    Rafael, un jeune aristocrate espagnol, désire épouser son amie d'enfance, Leonora, une jeune fille de condition modeste. Mais la mère de Rafael s'oppose à ce mariage et tente de trouver pour son fils une autre épouse alors qu'elle envoie Leonora à Paris.

     

    Cette adaptation d'un roman de Vicente Blasco Ibáñez, tournée en seulement 23 jours, est le premier film américain de Greta Garbo. Suédoise d'origine très modeste (elle grandit à Blekingegatan, bidonville de Stockholm), elle est coursière pour le département publicité d'un grand magasin lorsqu'elle est choisie pour être mannequin dans des spots publicitaires en 1920. Ce qui doit faire d'elle la première star de l'écran à avoir débuté dans la pub. Elle commence le cinéma dans des petits rôles deux ans plus tard, puis en 1924, elle obtient le second rôle dans « La légende de Gösta Berling ». Louis B. Mayer après avoir vu le film fut littéralement subjugué par ses yeux et lui proposa un contrat, persuadé qu'il tenait là la superstar de demain. Malgré un succès public relativement modéré, il sut qu'il avait raison quand la critique, qui avait descendu le film, encensa l'actrice, Variety la décrivant ainsi : « Une fille qui a tout, beauté, talent d'actrice et personnalité ».

     34

    LE GALANT ETALAGISTE
    LOVE'EM AND LEAVE'EM

    FRANK TURTLE

    05.09.26

          284 138 $

        329 938 $ 

     BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40 

    Un film PARAMOUNT avec Evelyn Brent, Lawrence Gray, Louise Brooks

     

    Une jeune fille profite de l'absence de sa soeur pour séduire le fiancé de cette dernière.

     

    Premier succès d'importance d'Evelyn Brent, actrice depuis 1919, et premier rôle important de Louise Brooks, l'éternelle Loulou de Pabst.

    35

    BARBARA FILLE DU DESRET 
    WINNING OF BARBARA NORTH

    HENRY KING

    14.10.26

          280 500 $

              442 600  $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40Un film UNITED ARTIST avec Ronald Colman, Vilma Bánky, Gary Cooper

     

    Jefferson Worth, un riche propriétaire terrien, s'est lancé dans un défi de taille : l'irrigation du désert qui borde sa propriété. Pour ce faire, il s'adjoint les services de Willard Holmes, un ingénieur qui s'est épris de Barbara, la fille adoptive de Worth. Mais celle-ci est amoureuse d'Abe Lee, un ténébreux cow-boy. Les deux hommes se disputent rapidement le cœur de la belle.

     

    Cette adaptation du roman de Harold Bell Wright est un petit événement cinématographique. Non pas parce que c'est un nouveau succès pour le duo Colman/Bànky, ou que c'est l'un des meilleurs westerns du muet, ni même pour sa fameuse séquence de l'inondation qui forma la mer de Salton, mais parce que c'est le tout premier rôle de Gary Cooper.
    Remplaçant au pied levé Monte Blue pris sur le tournage du film « So this is Paris » d'Ernst Lubitsch, Gary Cooper passa directement de la figuration aux rôles importants. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il fit forte impression auprès du public. C'est ainsi que naquit l'une des plus grandes stars de toute l'histoire du cinéma.

     

      

    36

    GUEULES NOIRES
    MEN OF STEEL

    GEORGE ARCHAINBAUD

    11.07.26

            280 390 $   

                        288 090 $   

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40

     

    Un film FIRST NATIONAL  avec Milton Sills, Doris Kenyon

     

    Un ouvrier devient le patron de son usine après avoir été injustement accusé de meurtre.

     

    C'est sur le tournage de ce film que Milton Sills rencontra sa deuxième et dernière épouse, sa co-star Doris Kenyon..

    37

    WET PAINT 

    ARTHUR ROSSON

    03.05.26

           278 750 $    

            278 750 $    

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40 

     

    Un film PARAMOUNT avec Raymond Griffith, Helene Costello

     


     Librement adapté de « Beaucoup de bruit pour rien » de William Shakespeare.

    38

    L'OISEAU DE NUIT
    THE BAT

    ROLAND WEST

    03.05.26

        276 450  

             276 450 $          

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40

     

    Un film UNITED ARTIST avec Tullio Carminati

     

    L'histoire se déroule dans un vieux manoir où des gens cherchent un trésor caché. Ils sont poursuivis par un tueur surnommé «The Bat».

     

    Adapté d'un immense succès de Broadway de 1920, ce film fut acclamé par la critique pour la mise en scène, les trucages, les décors et la photo. Le tournage fut entièrement effectué de nuit, dans le calme du studio vide, avec un orchestre jouant une musique angoissante afin de mettre le plus possible les acteurs dans l'ambiance.
    Le personnage de la chauve-souris dans le film fut l'inspiration directe du personnage de Batman.
    Roland West réalisera un remake parlant de son propre film en 1930 sous le titre « Bat Whispers ». Un autre remake verra le jour en 1959 avec Vincent Price et Agnes Moorehead.

     

    39

    LA DUCHESSE DE BUFFALO
    THE DUCHESS OF BUFFALO

    SIDNEY FRANKLIN

    05.09.26

           268 265 $  

                  265 265 $  

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40Un film FIRST NATIONAL avec Constance Talmadge, Tullio Carminati

     

    Tourné après "Her sister from Paris" par la même équipe (Le scénariste hans Kräly, le réalisateur Syndey franklin, et l'actrice Constance Talmadge), ce film est à nouveau une pétillante comédie dans laquelle la bonne humeur et l'exubérance triomphent, tout en surfant sur les non-dits d'une situation très boulevardière: Constance Talmadge est Marian Duncan, une danseuse Américaine de passage en Russie qui fait chavirer les coeurs de deux hommes: le Lieutenant Orloff (Tullio Carminati), et le Grand Duc Grégoire Alexandrovitch (Edward Martindel). Elle est elle aussi amoureuse du lieutenant, mais celui-ci est sous la coupe de son supérieur le grand duc qui entend bien profiter de la situation. Quant à la Grande-duchesse, elle sait à quoi s'en tenir, et a décidé d'agir... Provoquant dans une petite auberge une série de quiproquos, de confusions et de portes qui claquent.

     

    Adapté d'une comédie musicale de Broadway (« Sybil » 1916), le film eut une avant-première à Buffalo le 8 août 1926.

     
     

    40

    PETITE CHAMPIONNE
    THE CAMPUS FLIRT

    CLARENCE G.BADGER

    18.09.26

      265 400

                     287 600 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40 

    Un film PARAMOUNT avec Bébé Daniels

     

    Patricia une jeune fille issue de la Haute Société est envoyée par son père a Colton College afin qu'elle s'endurcisse un peu et qu'elle perde son coté snob. Elle deviendra rapidement prisonnière de sa réputation de fille qui flirte facilement avec les garçons. Elle prouvera sa valeur sur les pistes d'athlétisme.  

     

    Née en 1901 d'une mère actrice et d'un père directeur de théâtre, Bébé Daniels monte sur les planches à 7 ans et débute au cinéma en 1910. Elle devient une enfant star puis décroche des rôles secondaires dans de gros succès de Cecil B. DeMille tels « L'admirable Crichton » (1919) et « Les affaires d'Anatole » (1920). Elle joue enfin une adulte dans un rôle important en 1924 dans « Monsieur Beaucaire » face à Rudolph Valentino, et devient ainsi une vedette à part entière.

     

     

     41

    THE QUATERBACK

    FRED C.NEWMAYER

    11.10.26

    265 800 $

             265 800 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40Un film PARAMOUNT avec Richard Dix

     

    Elmer Stone, quaterback de l'équipe de football du Colton College 1899, promet de rester étudiant jusqu'à ce que Colton bat son plus grand rival, State University. Vingt-sept ans plus tard, Elmer est encore à l'école et est un camarade de classe de son fils, Jack. En plus de conduire un wagon à lait pendant son temps libre. Et le big match va arriver bien sûr.  

     

    C'est durant ses études pour être chirurgien que Richard Dix découvrit le théâtre dans lequel il se révèle très bon comédien. Il tourne son premier film en 1917 et devient célèbre six ans plus tard avec "Les dix commandements" de Cecil B. DeMille. Grand sportif (il excellait dans le football et le baseball), massif (1,83m pour 90Kg de muscles), il se spécialisera rapidement dans le rôle du héros robuste et fidèle dans nombres de westerns et films d'aventures. Mais c'est au début du parlant qu'il atteindra le sommet de sa popularité.


     

    42

    MONDAINE
    FINE MANNERS

    RICHARD ROSSON
    29.08.26

             262 300 $

              262 300 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40Un film PARAMOUNT Avec Gloria Swanson

     

    La choriste burlesque Orchid Murphy ( Gloria Swanson ) attire l'attention du riche Brian Alden ( Eugene O'Brien ), qui se fait passer pour un écrivain tout en "rodant" dans la ville. Trouvant sa manière assez rafraîchissante comparée aux femmes qu'il rencontre habituellement dans son entourage, il tombe amoureux d'elle et confesse sa richesse. Après avoir accepté de se marier, il part pour une tournée de six mois en Amérique du Sud et Orchid suit un cours de «bonnes manières» pour mieux se préparer au monde de Brian. Elle devient trop polie, cependant, et quand Brian lui demande de l'épouser à son retour, elle est heureuse de redevenir elle-même.

     

    Initialement réalisé par Lewis Milestone, le futur metteur en scène d' "A l'ouest rien de nouveau", le film est terminé par Richard Rosson après un clash entre Milestone et Swanson.  Suite au succès du film la Paramount signera un contrat avec Rosson.
    Le film est également un grand succès critique. Celle-ci considérant que Gloria donne le meilleur de sa carrière, et que cette comédie est sans doute son meilleur film. Il s'agit pourtant du dernier qu'elle tourne pour  le studio refusant un offre d'un million de dollars par an pour renouveler son contrat, afin de rejoindre la United Artists et devenir sa propre productrice.

     

     43

    MICKY
    MIKE

    MARSHALL NEILAN

    10.01.26

    252 956 $

                  252 956 $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40

     

    Un film MGM Avec Sally O'Neil, William Haines

     

     

    Né le 2 janvier 1900, fils d'un fabricant de cigares, William Haines s'enfuit de la maison familiale avec son amant, à l'âge de 14 ans. Tout en travaillant à l'usine il ouvre une école de danse afin d'arrondir les fins de mois et envoyer de l'argent à sa famille. Suite à la faillite de l'affaire de son père en 1917 il reviendra pour les aider financièrement. Avec son père il part s'installer à New-York où il sera gigolo d'une femme âgée avant de devenir mannequin. C'est alors qu'il est remarqué par un agent de la Goldwynn Pictures qui lui fera signer un contrat. Il commence à se faire un nom auprès du public quand la Goldwynn Pictures fusionne avec la Metro pour devenir la MGM. Ne sachant pas trop quoi faire de lui, le studio nouvellement crée décide de la prêter à la Columbia qui le fait jouer dans "The midnight express". La prestation de Haines impressionne fortement les critiques et la Columbia tente même de racheter son contrat auprès de la MGM, en vain. Toutefois, bien que le studio commence à le faire tourner, c'est surtout comme second rôle. Mais son heure ne va pas tarder.

     44

    MAITRE NICOLE ET SON FIANCE 
    THE WANING SEX

    ROBERT Z.LEONARD

    05.09.26

          251 663 $

        251 63 $ 

     BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40 

     

    Un film MGM avec Norma Shearer, Conrad Nagel

     

    Une séduisante avocate fait un pari avec un confrère: s'il gagne le procès dans lequel ils sont opposés, il pourra l'épouser.

    45

    L'OISEAU NOIR 
    THE BLACKBIRD

    TOD BROWNING

    11.01.26

          249 648 $

              249 648  $ 

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40Un film MGM avec Lon Chaney

    Dan Tate, dit "L'Oiseau Noir", domine d'une poigne de fer la pègre du quartier de Limehouse à Londres, et passe son temps à détruire le bien que fait son frère "Le Pasteur". Ce dernier, chétif et difforme, règne sur les bas-fonds par l'étendue de ses bienfaits. En fait, les deux hommes ne sont qu'un seul et même individu. Dan Tate a trouvé dans le rôle du pasteur philanthrope une couverture commode pour égarer les soupçons de la police. Mais voilà que lui et Bertie, un escroc mondain, tombent tous deux amoureux de Fifi Lorraine, une jeune artiste de music-hall d'origine française.

    Né en 1880 Tod Browning était le neveu de la star du Baseball, Pete Browning. Fasciné par le monde du cirque, le futur réalisateur de "Freaks", âgé de 16 ans, s'enfuit de sa famille aisé pour devenir artiste de cirque. Quinze ans plus tard, devenu directeur d'un théâtre de Louisville il rencontre David W. Griffith pour qui il devient acteur. En 1913 il le suit en Californie et joue dans une cinquantaine de films, tout en apprenant le métier de réalisateur sur des courts métrages. En juin 1915, au volant de sa voiture, avec les acteurs Elmer Booth et George Siegmann il percute à toute vitesse un train, tuant sur le coup Booth. Browning est également gravement blessé perdant ses dents de devant et sa jambe droite est totalement brisée. Durant ses deux ans de convalescence il écrit des scénarios et c'est comme réalisateur qu'il revient au cinéma afin de les mettre en scène. Son premier film est déjà un succès et l'année suivante il rencontre Irving Thalberg qui était producteur pour une filiale de la Universal. Celui-ci lui présente Lon Chaney, et les trois travaillent ensemble une première fois en 1919. Par la suite Thalberg devenu le directeur de la production de la MGM réunit de nouveau Chaney et Browning avec le succès que l'on sait.

       BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40

    46

    SON FILS AVAIT RAISON
    ONE MINUTE TO PLAY

    SAM WOOD

    05.09.26

           247 334 $   

                      247 334 $   

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40

     

    Un film FBO  avec Harold "red" Grange, Mary McAllister

     

    "Red" Wade, joueur de football lycéen, a l'intention d'aller à Claxton College, qui a une équipe de football puissante, mais change d'avis quand il rencontre la sœur de la pitoyable équipe Paramlee et va à l'université là-bas, tout comme son père, un alun de l'école, avait souhaité. Mais son père lui a ordonné de ne pas jouer au football. "Papa" Wade, a offert une dotation de 100 000 $ à son ancienne école, ne sachant pas que son fils a rejoint l'équipe de football, mais va le retirer si son fils joue dans le Big Game contre Claxton. Cela met "Rouge" entre le marteau et l'enclume.


    Harold "Red" Grange, surnommé le fantôme galopant était une méga-star du football américain, et ce premier film est sa biopic. Suite à ce succès, il tournera un deuxième film l'année suivante, "A racing Romeo" qui aura moins de succès. Il jouera également dans un serial de 12 épisodes en 1931, intitulé "The galloping ghost".
    Ce film fera l'objet d'un remake parlant en 1936 sous le titre original "Two minutes to play" ("L'ultime minute" chez nous).

    47

    LA LETTRE ECARLATE
    THE SCARLETT LETTER

    VICTOR SJOSTROM

    09.08.26

            245 981 $  $    

          665 733$    

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 41 A 50 

     

    Un film MGM  avec Lilian Gish

     

    L'histoire se déroule au 17ème siècle, dans la ville de Boston où le puritanisme et la rigidité des mœurs fond des ravages parmi les originaux et les individualités. C'est le cas de Hester Prynne qui se retrouve au pilori. Secourue par le révérend Dimmesdale, qui lui donne à boire. Elle revoit ultérieurement le pasteur et les deux jeunes personnes deviennent rapidement amants...Un enfant naît.

     

    Grand classique du muet, film majeur de la décennie, cette critique féroce de la religion adaptée d'un roman de 1850 signé Nathaniel Hawthorne aurait pu ne jamais voir le jour. En effet, craignant la censure (le film parle d'adultère avec un grand A), et refusant de plus en plus les fins tristes, Louis B. Mayer ne voulait pas produire ce film. Il fallut toute l'influence de Lillian Gish pour le convaincre. Et, même si la mise en scène de Sjöström est éblouissante avec des plans sublimes, c'est bien la prestation de la star qui fit de ce film un grand succès (ce qui n'était pas gagné, reconnaissons le). Actrice à l'immense talent, elle trouve avec ce film ce que nombreux considère aujourd'hui comme son plus grand rôle. Et Mayer fut soulagé de voir que le film fit près de $300 000 de profits.

    48

    MADEMOISELLE MODISTE 

    ROBERT Z.LEONARD

    21.05.26

         245 080  

                245 780 $          

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40 

     

    Un film FIRST NATIONAL avec Corinne Griffith

     

    Un riche touriste américain, Hiram Bent impressionné par les compétences en affaires de Fifi, une petite vendeuse d'une boutique de mode, lui propose d'acheter le magasin et de l'installer en tant que gestionnaire.


    Corinne Griffith produisit elle-même cette adaptation de la célèbre opérette de Broadway de 1905, signé Victor Herbert, et dont l'histoire est similaire à "La veuve joyeuse" produit par la MGM l'année précédente. Un remake parlant fut produit en 1930 par la Warner Bros.

     

    49

    PLEIN LES BOTTES 
    TRAMP TRAMP TRAMP

    HARRY EDWARDS

    21.03.26

           243 700 $  

                 243 700 $  

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 31 A 40Un film FIRST NATIONAL avec Harry Langdon, Joan Crawford

     

    Le millionnaire Burton, roi de la chaussure, offre 25 000 dollars au gagnant d'une course pédestre New York Californie. Harry s'engage car il a besoin d'argent pour payer une opération chirurgicale a son père. Au fil de la course, il tombe amoureux de la fille de Burton, présente en portrait sur toutes les affiches.

     

    Harry Langdon était une vedette de vaudeville devenu célèbre avec le sketch "Johnny new's car" qu'il a joué des années durant. Au milieu des années 10 il rejoint le studio de Mack Sennett, la Keystone. Dix ans plus tard il rejoint la First National où, avec l'aide de Frank Capra, il connaîtra l'apogée de sa carrière, rivalisant avec les grands comiques de son époque, Chaplin, Lloyd ou Keaton. "Plein les bottes" est souvent considéré comme son meilleur film.
    Après de nombreuses apparitions et petits rôles, Joan Crawford connait enfin le succès avec ce film. Bien que la MGM ne s'en doute absolument pas, elle deviendra l'une des plus grande star du studio, mais j'aurai l'occasion d'en reparler.
    Frank Capra, scénariste du film en est également le coréalisateur, son envie de passer derrière la caméra se faisant de plus en plus pressante.

     
     

    50

    LE CIRQUE DU DIABLE
    THE DEVIL'S CIRCUS

    BENJAMIN CHRISTENSEN

    15.02.26

      238 300

                    238 300 $

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 41 A 50 Un film MGM avec Norma Shearer

     Un mauvais garçon, Carl (Charles Emmett Mack), fait la connaissance de Mary (Norma Shearer) une orpheline venue chercher du travail dans un cirque. À son contact, il commence à revenir sur sa mauvaise vie, quand le sort les sépare. Mary continue à travailler au cirque, mais le danger la menace, en la personne du dompteur Hugo (John Miljan) et de son amie Yonna (Carmel Myers). Survient la Première Guerre mondiale, qui disperse tous les personnages.

    Il s'agit du premier film américain de Benjamin Christensen adapté de son propre scénario. Après avoir étudié l'histoire de la sorcellerie durant trois ans, cet acteur/réalisateur danois s'est fait connaitre dans le monde en 1922 en réalisant le docu-fiction "La sorcellerie à travers les âges" ("Häxan"), dans lequel il tient également le rôle de Satan. Véritable tour de force visuel, mélangeant  scènes de nues, scènes gores et séquences chocs, le film subit des coupes par la censure dans de nombreux pays, ce qui ne l'empêcha pas d'être un grand succès. Deux ans plus tard, c'est en tant qu'acteur qu'il impressionne dans le film allemand "Michaël" du célèbre Carl Theodor Dreyer, avant d'être contacté par la MGM.

    BOX OFFICE USA 1926 TOP 41 A 50

     

     

     

    En complément du top 50 US de 1926, je vous propose une sélection de films hors top 50 mais qui sont intéressants à divers titres.

     

     52

    LA REINE DU JAZZ
    SYNCOPATING SUE

    RICHARD WALLACE

    31.10.26

    230 200 $

             255 200 $

    la reine du jazz affiche 1926Un film FIRST NATIONAL avec Corinne Griffith

     

    Espérant devenir une star de la comédie musicale célèbre, Sue Adams prend un travail en tant que pianiste à Broadway. Elle trouve bientôt l'amour sous la forme d'un jeune batteur de jazz t Eddie Murphy ( Tom Moore ). Les malentendus habituels séparent le couple, mais dans la bobine finale Eddie prouve son dévouement à Sue.  
     
     
    Adaptation d'une pièce de Broadway de 1924.


     Il n'existe plus de copie du film

    64

    L'ATHLETE INCOMPLET
    THE STRONG MAN

    FRANK CAPRA
    19.09.26

             213 960 $

              260 360$

    l'ATHLETE INCOMPLET - POSTER 1926Un film FIRST NATIONAL  Avec Harry Langdon

     Déjà, dans ses précédentes créations, Harry Langdon avait prouvé que nous pouvions beaucoup compter sur lui. L'Athlète Incomplet, un de ses films les plus importants, justifie les espoirs que l'on avait mis en lui. Le public de la présentation s'est beaucoup diverti en assistant aux exploits burlesques du héros, partenaire d'un athlète et lancé à la recherche de son ancienne marraine de guerre, Mary Brown, qu'il n'a jamais vue et dont il ne connaît pas l'adresse. Il y a beaucoup de Mary Brown en Amérique, et cela cause d'inénarrables quiproquos. Particulièrement amusantes, les scènes au cours desquelles Harry est amené à remplacer son compère, l'athlète, qui s'est réfugié dans les vignes du Seigneur ! Robert Mac Kim, William Mong et Gertrude Astor donnent heureusement la ré plique au  clown-comédien qu'est Harry Langdon. (Cinémagazine France 1926)

    Avec « Plein les bottes », « L'athlète incomplet » est le film le plus célèbre d'Harry Langdon, alors à l'apogée de sa carrière. Mais c'est surtout le premier film officiellement réalisé par le scénariste Frank Capra qui deviendra l'un des plus grands réalisateurs d'Hollywood.
    Il a cinq ans quand sa famille quitte la Sicile pour l'East Side de Los Angeles. Seul membre de sa famille à avoir fait des études (il obtient son diplôme d'ingénieur chimique en 1918), il est également le seul à ne pas trouver de travail stable. Alors il erre dans l'Ouest américain, de ferme en train de marchandises, vivant de petits boulots dans les champs, en jouant au poker ou en vendant des actions de puits de pétrole. Après avoir lu un article sur le cinéma, il tente sa chance à Hollywood où il se fait embaucher comme scénariste par Hal Roach sur la série des « Petites canailles » (Our Gang). Le célèbre producteur Mack Sennett le prend sous contrat en 1924 comme scénariste. C'est à ce moment qu'il rencontre Harry Langdon qui le prend avec lui lorsqu'il rejoint la First National deux ans plus tard. C'est là que le duo signe les deux plus gros succès de l'acteur. L'année suivante après leur troisième film, suite à une dispute, Langdon se sépare de Frank Capra. Sa carrière ne s'en remettra pas. Celle de Capra ne fait que commencer.

     Le film a été diffusé à la cinémathèque française en 2017

     65

    TIN HATS 

    EDWARD SEDGWICK

    28.11.26

    211 763 $

                  301 813 $ 

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50  Un film MGM Avec Claire Windsor, Conrad Nagel

     

    Trois soldats américains (Conrad Nagel, George Cooper et Tom O'Brien) sont perdus en Rhénanie le jour de l'Armistice et acceptés comme maîtres conquérants par un village ... à l'exception de Lady Bountiful (Claire Windsor).

     

    Jeune mère célibataire, c'est pour subvenir à ses besoins et ceux de son enfant que Claire Windsor tente sa chance au cinéma en 1920. Le succès n'est pas immédiat ni important, mais elle impose petit à petit son nom auprès du public, principalement en faisant la Une des tabloïds, entre autres durant sa liaison très médiatisée avec Charles « Buddy » Rogers, acteur/chanteur très populaire de l'époque. En 1924, elle est l'une des premières stars sous contrat de la MGM naissante, et dans la foulée connait l'un de ses plus importants succès, « Le roi du turf » que nous avons vu dans le top 50 de cette année-là. Sa carrière prendra un coup d'arrêt avec le parlant. Elle fera ensuite un peu de scène, elle participera entre autres à la tournée « The wonder bar » aux côtés de Al Jolson, puis se lancera dans la peinture. « Tin hats » reste probablement son plus gros succès.

    111

    THE FLAMING FOREST 

    REGINALD BARKER

    21.11.26

          155 761 $

        288 601$ 

     BOX OFFICE USA 1926Un film MGM avec Renée Adorée, Antonio Moreno

     

    Le sergent de la Police montée du Nord-Ouest David Carrigan (Antonio Moreno) se bat contre les Indiens et courtise Jeanne-Marie (Renée Adorée).

     

    Né à Madrid en 1887, Antonio Moreno émigre aux États-Unis à l'âge de 14 ans. Il débute au cinéma en 1912 et deux ans plus tard il joue dans des serials aux côtés de Norma Talmadge pour la Vitagraph. C'est ainsi qu'il se fait remarquer et commence à jouer des seconds rôles face aux grandes stars. En 1915, il est un acteur très populaire, jouant le plus souvent les latin lover. En 1920, lorsqu'il rejoint la Famous Player de Jesse Lasky, il est même l'un des acteurs les mieux payés d'Hollywood. Avec cette adaptation d'un roman de James Oliver Curwood  plus trois autres films figurant dans le top 50 de cette année, on peut dire que 1926 signe le pic de sa carrière. Il reste connu pour avoir joué dans le chef-d'œuvre de John Ford : « La prisonnière du désert » en 1956, ainsi que dans le film fantastique horrifique culte « La créature du lagon noir » en 1954.
    Ce film comporte deux séquences en Technicolor.

    127

    3 SUBLIMES CANAILLES 
    3 BAD MEN

    JOHN FORD

    28.08.26

          143 300$

              146 300  $ 

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50  Un film FOX avec George O'Brien

    De très nombreux colons font route vers le Dakota ou des terres doivent être distribuées.La fièvre de l'or les pousse aussi vers cette contrée.Des voleurs attaquent le chariot de Lee Carlton et son père est tué.Trois canailles interviennent et se prennent d'amitié pour la jeune femme.Ils la prennent sous leur protection et lui trouvent même un mari en la personne du grand timide Dan O'Malley.D'un mourant,victime d'un shérif sans scrupules,ils reçoivent la carte d'un filon d'or.Et c'est ce qui déclenche une nouvelle ruée en direction du meilleur terrain.Les trois canailles se lancent à la recherche du fameux filon,mais ils sont traqués par le shérif et ses malfrats.

    On rappelle souvent que deux films d'Akira Kurosawa ont inspiré deux westerns légendaires (« Pour une poignée de dollars » qui est un remake de « Rashomon » et bien sûr « Les sept mercenaires », remake des « Sept samouraïs »), mais on oublie que sa « Forteresse cachée » est également un remake de « Trois sublimes canailles ». La boucle est bouclée.
    Entièrement tourné en extérieur, ce film est considéré comme le meilleur film muet de Ford, et comme l'un des meilleurs de sa carrière, tant par son scénario que par sa mise en scène. À ce titre la séquence du « land rush » reste d'une remarquable modernité. Tous les ingrédients du western fordien sont déjà présents : le mauvais garçon qui se révèle héros, les Irlandais, l'alcoolique sympa, la construction d'une nation dans le sacrifice, etc.
    George O'Brien était le fils de Dan O'Brien, le chef de la police de San Francisco qui procéda à l'arrestation de la star du comique Roscoe « Fatty » Arbuckle en 1921 pour viol et meurtre (il s'avérera innocent, mais s'ensuivit un immense scandale durant des années qui ruina sa carrière). À cette même époque, George se lança dans une carrière d'acteur, commençant comme doublure pour les cascades. Il obtient son premier rôle principal en 1924 dans « The man who came back », mais c'est dans « Le cheval de fer », de John Ford, la même année, qu'il devient une star. Devenus amis, l'acteur et le réalisateur feront 9 films ensemble jusqu'aux « Cheyennes », dernier film du réalisateur en 1964.

       

    134

    THE NIGHT CRY

    HERMAN C. RAYMAKER

    27.02.26

           132 429 $   

                      132 429$   

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50  Un film WARNER BROS avec Rin-tin-tin

     

     Un condor géant décime un troupeau de mouton et Rin Tin Tin est injustement désigné comme le coupable. Comme le permet la loi, le sheepmen réclame que l'on tue le chien, mais son propriétaire, John Martin, le soustrait à la justice.


    Bien avant la série télévisée (1954-1959) dont les gens de ma génération se souviennent encore, Rin tin Tin était une star de cinéma. Le premier film avec le célèbre berger allemand date même de 1922 et fut l'un des tout premiers films de la Warner Bros ainsi que son premier succès commercial. Les mauvaises langues de l'époque disaient même que le chien était la seule star du studio. Toujours est-il que ces films, coûtant une poignée de croquettes, étaient très rentables et aidèrent beaucoup le jeune studio à se développer. Ils firent également du jeune producteur Daryl F. Zanuck (futur big boss de la 20th Fox) un producteur de premier plan. Rin Tin Tin, premier du nom, fit en tout 29 films jusqu'à sa mort en 1932, avant que sa « descendance » ne prenne le relais. Celui-ci est l'un de ses plus gros succès dans les salles d'exclusivité américaines. Le dernier film avec le héros canin est sorti en 1947.

    139

    VALENCIA

    DIMITRI BUCHOWETZKI

    18.12.26

            127 400$  $    

          376 498 $    

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50   

     

    Un film MGM  avec Mae Murray

     

    Le beau marin Felipe et le méchant gouverneur Don Fernando rivalisent pour les faveurs de la danseuse espagnole Valencia. Lorsque Felipe déserte son navire, Don Fernando le jette en prison, mais Valence obtient sa libération et partage sa disgrâce et son exil.

     

    Dernier grand succès du réalisateur russe Dimitri Buchowetzki, mais aussi de Mae Murray, qui venait d'épouser son quatrième mari six mois plus tôt. La chanson éponyme de José Padilla (1924) et utilisée pour le film devint un des principaux hits de 1926-27.
    Boris Karloff, futur Frankenstein, fait une apparition non créditée dans le film.

    150

    FAUST

    F.W. MURNAU

    05.12.26

         114 170  

                339 020 $          

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50  Un film MGM avec Emil Jannings

    Le film est sorti en Allemagne le 14 octobre 1926

    Les termes du pari sont que Méphisto doit parvenir à corrompre l’âme d’un homme de bien et détruire en lui tout ce qu’il y a de divin et alors la Terre sera sienne. Lorsque son choix est arrêté, il envoie la peste détruire le village de Faust. Devant un tel fléau Faust prie pour que la mort et les privations cessent mais rien ne se passe. Désespéré, il en vient à appeler le diable. Celui-ci lui propose le marché suivant : une période d’essai de 24 heures durant laquelle Méphisto sera à son service. Faust accepte et demande de sauver les villageois. Cependant, ceci vient avec un prix ; Faust ne peut plus s’approcher de tout ce qui est divin. Et quand les malades le découvrent, ils le bannissent. Faust décide de faire un second marché avec Satan : jeunesse, les plaisirs terrestres et royaumes contre son âme. L’échange est scellé avec la duchesse de Parme. Avec le temps, Faust se lasse de ses excès et aimerait revoir sa ville. Obligé d’obéir, Méphisto le ramène. Quand ils arrivent, les cloches de la cathédrale sonnent, la messe se termine. Sur le parvis, Faust est attiré par une jeune fille. Il en tombe amoureux mais il est contraint de fuir quand on l’accuse du meurtre de son frère. Derrière ces machinations se trouve Méphisto qui voit d’un mauvais œil la romance de Faust et Gretchen. Sans famille, Gretchen qui attend l’enfant de Faust devient une paria. Bien plus tard, on la voit errer dans les rues au milieu d’un vent glacial avec son enfant. Les habitants refusent de les aider. Et dans un moment de folie, elle oublie son enfant dans la neige. À l’aube, la cité, voyant l’enfant mort, l’accuse et la condamne au bûcher. Elle appelle alors Faust. Il ne perd aucun instant pour la retrouver mais cela ne sert à rien. Souhaitant n’avoir jamais demandé d’être jeune, il se jette aux pieds de Gretchen. Le diable lui accorde ce dernier vœu. Gretchen reconnaît en ce vieillard son amant alors que les flammes les encerclent. L’ange dévoile à Méphisto qu’il a perdu son pari puisque l’amour triomphe de tout.


    Après le succès de son dernier film, Murnau se voit proposer par le génial producteur allemand, Erich Pommer, un budget illimité pour adapter le conte de Goethe. Résultat, le film devint le plus cher de la puissante UFA avec deux millions de marks. Mais cela en valait le coup. Le film subjugue la critique, bluffée par les trucages. Certaines scènes sont encore saisissantes, telles Méphisto dominant la ville, les ailes sombres se déployant largement, tandis qu'un brouillard roule en apportant la peste, ou encore Faust, monté sur Méphisto, chevauchant les cieux. Entre la mise en scène qui inspirera grandement James Whale pour son Frankenstein et l'interprétation encore une fois magistrale d'Emil Jannings, le film est tout simplement une leçon de cinéma. La MGM, qui avait signé un contrat de distribution avec la UFA, diffusa le film en Amérique seulement un mois et demi après sa sortie en Allemagne, un record de rapidité à l'époque. Après le succès du film, Murnau partit pour Hollywood signer un contrat avec la Fox. Il réalisa son premier film américain quelques mois plus tard, alors que « Faust » était encore en salle. Il s'agit de « L'aurore », un autre chef-d'œuvre.
    De nombreuses versions du film furent réalisées en fonction des pays, toutes montées par Murnau. Non seulement ces versions n'avaient pas forcément les mêmes scènes, mais certaines montraient les mêmes scènes, de deux points de vue différents ; Murnau avait en effet tourné tout le film avec deux caméras simultanément. Il reste cinq versions à ce jour, dont une Française, considérée comme la plus mauvaise quant au choix des scènes.
    Le copyright n'ayant pas été reconduit, ce film est maintenant dans le domaine public.

    LE FILM COMPLET : https://www.youtube.com/watch?v=xAe-8Z24ktI

    200

    SORROWS OF SATAN

    D.W GRIFFITHS

    12.10.26

           71 882 $  

                 420 479 $  

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50  Un film PARAMOUNT avec Adolphe Menjou, Carol Dempster

    Un récit allégorique dans lequel un jeune écrivain en lutte succombe à la tentation de la richesse, mais qui le renie quand il découvre que cela l'empêche de devenir heureux avec la seule femme qu'il aime vraiment. Présenté comme une lutte entre Dieu et Satan dans le ciel, le sens du spectaculaire de Griffith est évident dans la séquence montrant le bannissement de Satan du ciel, et dans les scènes magnifiquement montées de festivités hédonistes dans la haute société. Le roman sous-jacent de Marie Corelli a été acquis en 1919 par Adolph Zukor chez Paramount pour Cecil B. DeMille. Le projet a été mis à l'écart lors d'un désaccord alors donné à Griffith pour faire sept ans plus tard. Le contrat initial avec Marie Corelli stipulait qu'après cinq ans, les matériaux étaient détruits.

    Cette deuxième adaptation du roman de Marie Corelli était une œuvre de commande imposée à Griffith par la Paramount, qui ne voulait pas faire le film. Malgré tout le réalisateur s'appliqua à faire un bon film, comme toujours. Et même un très bon film pour la critique de l'époque, ainsi que pour le public.
    Il y eut deux montages différents. Un pour l'Europe et un pour les États Unis. Le montage européen comportait une scène de nu, celle où Lya de Putti danse torse nu dans une boite de nuit. Pour la version américaine, l'actrice est vêtue.
    Ce fut le dernier rôle de Carol Dempster qui devint cette année-là l'épouse du riche banquier Edwin S. Larsen, jusqu'à la mort de celui-ci en 1978. Elle se retira du cinéma définitivement, et à sa mort en 1991, elle légua 1,6 million de dollars au musée d'art de San Diego.

     

    217

    LE LYS DE WHITECHAPEL
    TWINKLETOES

    CHARLES BRABIN

    28.11.26

     61 350

                    243 500 $

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50   Un film FIRST NATIONAL avec Colleen Moore

     La First National a fait fort brillamment débuter sa série de présentations en projetant cette comédie dramatique qui peut compter parmi les plus heureuses créations de Colleen Moore, et au cours de laquelle la talentueuse vedette nous prouve qu'elle sait tout aussi bien tenir les rôles tragiques que ceux des comédies où elle excelle d'ordinaire. L'action se passe à Londres, dans le quartier populeux de Whitechapel et nous évoque le triste roman de Twinkletoes, la petite danseuse, devenue l'idole du public de ce ténébreux quartier. Demeurée honnête tout en côtoyant les plus affreuses canailles, elle ignore que son père est un recéleur que la police de Scotland Yard recherche activement... Le succès, la grâce de Twinkletoes font battre bien des cœurs et, en particulier, celui d'un boxeur. Folle de jalousie, la femme de ce dernier va dénoncer à la police les agissements et la retraite du père de la petite artiste. Anéantie en apprenant la triste vérité, la danseuse se jette dans la Tamise après avoir eu quelques démêlés avec son régisseur... Cette fin tragique tranche un peu avec l'habituelle méthode des producteurs américains et nous ne blâmerons pas Charles Brabin d'avoir ainsi terminé son drame. Le réalisateur a su d'ailleurs adroitement restituer l'atmosphère de Whitechapel. La protagoniste Colleen Moore est, nous l'avons déjà dit, remarquable de sincérité. Gladys Brockwell incarne à merveille la femme jalouse. Kenneth Harlan le boxeur, Tully Marshall le père de Twinkletoes et Warner Oland le régisseur peu soucieux de la vertu de ses élèves... Enfin, mentionnons tout particulièrement Littlefield, dont la silhouette de vagabond est fort heureusement rendue.( Cinémagazine France 1926)

    Cette adaptation du roman de Thomas Burke (1918) marque le retour de Colleen Moore à un registre plus sérieux, après une série de comédie. Comme à l'accoutumée, c'est son mari, John Mc Cormick qui produit le film. Peu satisfait de la fin pessimiste qui voit l'héroïne se noyer dans la rivière, il fit tourner une happy end, laissant aux salles la version de leur choix. Ce fut la première qui fut plébiscitée.

     

     282

    MICHEL STROGOFF
    MICHAEL STROGOFF

    VIKTOR TOURJANSKY

    05.12.26

    43 226 $

             281 699 $

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50  Un film UNIVERSAL  avec Ivan Mozzhukhin

    Sortie en France le 30 juin 1926

     

     Michel Strogoff est chargé par le Tsar de transmettre aux populations fidèles de Sibérie, en révolte, un message d'une grande importance. Michel, qui voyage sous un faux nom, est reconnu par sa mère Marfa et tombe aux mains du traître Ogareff, rallié aux Tartares. On lui brûle les yeux et Ogareff facilite l'entrée des Tartares à Irkoutsk.
     
      
    Film français produit par la Société des Cinéromans qui avait produit le célèbre feuilleton « Judex » et le producteur allemand Gregor Rabinovitch (dont c'est le premier film), cette deuxième adaptation du fameux roman de Jules Verne bénéficia d'importants moyens. Rabinovitch voulait au départ tourner le film en U.R.S.S,, mais la période n'était pas vraiment propice pour cela, dirons-nous. Il décida alors d'engager des acteurs russes, émigrés en France qui avait fui la révolution d'octobre. Les scènes d'intérieur furent tournées aux studios de Billancourt et les extérieurs près de Riga en Lettonie (l'armée lettonne fournit à la production 4000 soldats comme figurants) et en Norvège au mois de décembre pur les scènes enneigées. Le film fut un succès international.


    NUMERO SPECIAL CINEMAGAZINE DE 1926 CONSACRE ENTIÈREMENT A MICHEL STROGOFF
    http://www.cineressources.net/consultationPdf/web/o000/907.pdf

    283

    LE CUIRASSE POTEMKINE
    BRONENOSETS POTEMKIN

    SERGEI EISENSTEIN
    05.12.26

             43 200 $

              133 320 $

    BOX OFFICE USA 1926 - SELECTION FILMS HORS TOP 50  Un film AMKINO CORPORATION Avec Aleksandr Antonov, Vladimir Barskiy

    Le film est sorti en URSS le 24 octobre 1925

     

     1905. L'année de la première révolution russe. La capitulation de Port-Arthur a symbolisé la défaite de la Russie dans sa guerre contre le Japon. Le 9 janvier, le Tsar fait tirer sur la foule qui se dirigeait vers le Palais d'Hiver. Au large d'Odessa mouillent plusieurs unités de l'escadre tsariste, notamment le "Cuirassé Prince Potemkine" dont des marins se tiennent en liaison avec des ouvriers grévistes d'Odessa. Le 14 juin, les marins du "Potemkine" découvrent que les quartiers de viande apportés à bord du navire sont pourris. Le médecin-major Smirnov juge néanmoins la viande propre à la consommation. Les marins se refusent à manger cette viande avariée et le commandant Golikov, fait monter tout le monde sur le pont. Il convoque la garde armée du navire et décide de faire fusiller un groupe de mutins. Mais les marins de la garde refusent de faire feu et ce sont les officiers et leurs partisans qui sont jetés à l'eau. À Odessa, la foule apprend la révolte de l'équipage du "Potemkine" et, après avoir rendu hommage à la dépouille de Vakoulintchouk, un marin tué pendant l'émeute, se masse sur les escaliers...

    Que dire sur ce film qui n'ait pas déjà été dit. Vous trouverez de très nombreux articles partout sur le Net, longs comme le bras, qui lui sont consacrés, des livres entiers ont été écrits à son sujet... Monument du 7ème Art, patrimoine de l'humanité, élu meilleur film de tous les temps à l'exposition de Bruxelles de 1958, il demeure le 11ème meilleur film de tous les temps pour le British Institute en 2012. Ce film narrant la mutinerie du fameux cuirassé, alors à quai au port d'Odessa en 1905 et qui dégénéra en massacre, reste célèbre pour la séquence dudit massacre sur les marches d'Odessa. Lors de cette séquence ahurissante, un landau avec un bébé dévale les marches pendant la fusillade. Si cela vous rappelle une scène du film « Les incorruptibles » de Brian De Palma, c'est normal, cette scène fut tournée en hommage au film d'Eisenstein.
    En son temps le film fut un triomphe critique, mais connut un succès public mitigé à l'international (ce fut un succès en Russie). Il marcha très bien à New York où il resta sept semaines au prestigieux Astor, mais reçut un accueil poli à Washington, Chicago, San Francisco ou Baltimore. Après quoi le distributeur russe, qui ne bénéficiait pas de moyens importants laissa un peu tomber la diffusion américaine. Résultat, 65 % de ses recettes américaines ont été réalisées à New York.


     

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