13 000 entrées de moins que l'année précédente, mais 450 000 francs de plus. C'est tout le paradoxe du cinéma de cette période. Quelques films "de haut standing", comme Lawrance d'Arabie, La chute de l'Empire Romain ou Le guépard, engrangent les recettes, car le prix des places est particulièrement élevée (plus de 40 ou de 45 francs, contre une trentaine en temps normal), alors qu'ils font relativement peu d'entrées.

Il faut deux semaines au mauvais péplum d'Anthonny Mann pour faire 12 000 entrées, soit 2 000 de moins que Merlin l'enchanteur, succès incontestable de l'année, mais rapporte près de 100 000 francs de plus. De même, le film le plus réputé de Visconti, 6e succès de l'année en terme d'entrées, mais numéro deux quand on parle argent. Mais tout ceci masque difficiliment la crise que traverse le Capitole, comme le reste des salles, durant ces années 60. En dix ans la fréquentation a chuté de plus de 50% et 1964 est sa plus mauvaise année de cette période.